Qu’est-ce que les temps actuels font au cinéma et au film ? La question revêt une double dimension, historique et prospective. Il s’agit de saisir le film en devenir à travers ses métamorphoses et ses interactions dans le champ artistique, politique et social. Le médium ne saurait se réduire à un seul mode de production et de circulation.

Ce montage de textes fait suite à Presque une conception du monde publié aux mêmes éditions Créaphis (2007) dans le même format de poche. Suite ? Pas tout à fait. L’attention se déplace ici du cinéma vers le film. Qu’en a-t-on fait, qu’en fait- on, que pourrait-on en faire ? Le questionnement revêt une double dimension, historique et prospective. Il s’agit bien de saisir le film en devenir à travers les transformations du cinéma qui, moins que jamais, ne saurait se réduire à un seul mode de production et de circulation.

En se rapprochant toujours davantage de la vie, le film est devenu le lieu de la double transformation des subjectivités

et de toutes les réalités. Les quatorze chapitres de ce livre oscillent entre ces deux pôles. L’auteur incite le lecteur - même non spécialiste - à un travail de réflexion sur la nature du film, ses dispositifs, sa matière et ses composantes, ses relations à la science et à la technique, son idéologie et son imaginaire. L’écriture, audacieuse, documentée et critique témoigne d'une subjectivité en prise avec le réel du cinéma. 

Editeur : Créaphis 2023 / 272 pages

Télécharger
DOSSIER DE PRESSE
Dossier_LeFilmEnDevenir_DEF.pdf
Document Adobe Acrobat 1.4 MB

Pour vous le cinéma est un spectacle, pour moi il est presque une conception du monde...

Presque une conception du monde

de Gérard Leblanc

 

Le cinéma en tant que conception du monde… ou presque s'est historiquement constitué des relations qu'il a nouées avec des conceptions du monde extérieures au cinéma, avec les différents types de commande suscités par l'industrie cinématographique et les autres institutions qui recourent au cinéma, avec l'évolution de ses techniques (que cette évolution soit interne ou externe au cinéma), avec les réseaux d'information et de communication, avec la place qu'il a su accorder à l'imprévisible et à la création hors normes.

 

Editeur : Créaphis 2007 / 366 pages

 

 

 

 

Les textes rassemblés dans ce livre interviennent sur ces différentes questions. 

C'est la nécessité de les penser ensemble qui motive un regroupement qui ne se réduit aucunement à un recueil 

de textes,même si la plupart d'entre eux ont été d'abord publiés dans des revues ou dans des livres collectifs puis 

partiellement réécrits en vue de cette publication.Le livre est découpé en trois sections. 

 

La première questionne les relations entre les conceptions du monde externes au cinéma et les pratiques cinématographiques. Je pars d'une analyse du modèle griffithien qui nourrit tant de fictions cinématographiques aujourd'hui encore. J'essaie de prendre la mesure de l'œuvre immense d'Abel Gance, de son inventivité esthérique et technique, comme transition entre l'avant et l'après cinéma. 

Cette trajectoire me conduit à proposer une approche transversale des dispositifs sous un double aspect : il existe une pluralité d'usages d'un même dispositif et il existe une pluralité de dispositifs possibles dont certains vont être intégréset d'autres rejetés par l'industrie cinématographique. La section se clôt par un questionnement ontologique du cinéma. Au lieu de la disposition au réalisme qui lui est traditionnellement associé, le texte « Contribution à une redéfinition du cinéma » propose, à partir des derniers acquis technologiques, de prendre en considération sa disposition fondamentale à la poésie. 

 

 

La deuxième section contextualise la création cinématographique dans sa relation aux différents de commande et de discours. Elle accorde une large place à l'analyse génétique pour envisager certains aspects du travail de cinéastes comme Fritz Lang ou Georges Franju. 

Elle questionne également la réception des œuvres et l'adéquation des concepts utilisés par la critique aux œuvres qu'elle commente.

 

La troisième section analyse les différentes formes d'imprévisibilité que le cinéma et les autres médias sont susceptibles d'intégrer et de travailler. 

La section questionne également une ligne de création qui se situe entre les pratiques professionnelles et les pratiques amateuristes. Elle s'interroge enfin sur la capacité du cinéma à construire des interactions.

Le lecteur est invité à prolonger le travail d'articulation proposé par ce livre de montage à partir de l'ensemble des composantes qui constituent le fait cinéma.